L'histoire, telle que les livres la raconteront peut-être un jour...



Voici enfin relatée la longue épopée de Mélissa et de Morane, deux jeunes héros propulsés malgré eux dans une aventure époustouflante... L'histoire est longue et tumultueuse. Et en plus, elle commence par le milieu. Peut-être, un jour, quelque gnome malicieux viendra mettre un peu d'ordre dans tout ceci...

Retourner au site principal


Finalement de retour de leurs éprouvantes rencontres à Ranaderyn, nos amis arrivent à Darobandario, petit hameau où vit le célébre forgeron Nanelden. Sans prendre le temps de se reposer, attirés par une soif d'or attisée par Ganabenna, le petit groupe se rend à la tour du forgeron afin de toucher une récompense bien méritée...

Arrivant enfin en vue de la résidence de leur employeur, ils remarquent avec surprise que le haut de la tour a été reconstruit, alors qu'il n'en restait presque rien le 5 Albalaever. Frappant à la porte, ils discutent de ce fait étrange jusqu'au moment où Kêt, le serviteur nain de Nanelden fait entrer le petit groupe dans le salon, pièce unique du rez de chaussée de la tour.

Kêt
Maître, les mercenaires de Ganabenna sont de retour...

Après quelques instants, le forgeron descend les escaliers rapidement, et accueille nos héros.

Nanelden
Bienvenue mes amis... Vous avez été drôlement long. Daredegyn n'a fait aucune difficulté, j'espère... Vous l'avez ?
Ganabenna
Bien sûr que nous l'avons. Vous en doutiez ? Ce sera le tarif habituel
Nanelden
Evidemment... Mais je dois vérifier la qualité du bijou, vous comprendrez.

Ganabenna sort alors un tissus poussièreux, le déplie soigneusement, et présente avec soin le bijou récupéré avec tant de mal...
Le forgeron s'en saisit sans prendre de pincettes, et contemple la superbe émeraude, taillée en forme d'étoile par les nains d'une époque révolue.

Nanelden
Kêt, mon ami... Sers donc une collation à nos invités, pendant que je vais chercher mes outils. Quelque chose de bon, ils le méritent.
Kêt
Très bien Maître,... je descend donc à la reserve ?

Sans prendre la peine de répondre, le forgeron monte les escaliers 4 à 4. Le nain s'excuse alors auprès des héros, et descend les escaliers pendant que Ganabenna choisit le meilleur fauteil et s'y installe.

Le temps passe...
Morane et Mélissa se regardent, l'air de ne pas savoir quoi en penser.

Subitement, le forgeron apparaît au bas de l'escalier, l'air très content de lui. Appercevant les héros, il les fusille du regard...

Nanelden
Kêt... Kêt, espèce de nain, arrive ici !

Trois secondes passent...

Nanelden
Que le Smo Kêt apparaisse

Ici et à cet instant
Pour que mon couroux s'exerce !

A ces mots, la tour semble résonner. L'air se met à vibrer et là où rien n'était, Kêt apparaît. Dans sa tenue habituelle, il se tient face aux héros, une bouteille de vin à la main, dans l'attitude normal de quelqu'un en train de remplir une coupe. Le comique de la situation, c'est que ce ce précieux vin coule à terre, puisque ni table ni verre ne sont là pour le recevoir. Kêt ouvre de grands yeux et, l'air ahuri, échappe la bouteille qui va gentillement exploser au sol. Dans son dos, l'air furieux, le forgeron hurle:

Nanelden
Kêt ! Que font ces étrangers dans ma tour ?

Le nain se retourne alors, comme s'il tenait toujours la bouteille dans sa main. Il beggaye alors :

Kêt
Maître???? Co-comment suis-je arrivé ici ?

Nanelden saisit alors le nain par le haut de la tête et, d'une seule main, le soulève jusqu'à la hauteur de ses yeux.

Nanelden
Tu vas payer pour ton incompétence !

Le pauvre nain se met alors à hurler de douleur, se débattant comme un fou pendant la demi-seconde qui précéda l'explosion de son crâne. Le forgeron rejette alors le corps sans vie, essuie sa main sur son tablier, et revient aux héros, restés heberlués par ce comportement.

Nanelden
A nous, maintenant !
Vous auriez dû partir pendant que vous en aviez l'occasion...
Ganabenna
Quelle est cette blague ? Nous n'avons pas encore été payés.

Il s'en suit alors une bagarre mémorable. Enfin... qui aurait pû être mémorable si les personnes présentes n'avaient pas été si occupées. Le fait est que personne n'a été capable de dire exactement ce qui s'était passé.

Ce qui est sûr, c'est qu'après tout cela, Mélissa est descendu de la tour, traînant presque Morane derrière elle. Dans le salon, Ganabenna est occupée à analyser une vieille carte. Elle lève les yeux...

Ganabenna
Bon alors, vous avez finis de jouer ? Qu'est-ce qui se passe, ici ?
Morane
Je sais pas... j'ai pas tout compris
Mélissa
On a du travail. Venez, il faut y aller.
Ganabenna
Du travail ? De quoi tu parles ? Depuis quand c'est toi qui trouve du travail pour nous ???

L'air suspiceuse, Ganabenna se lève alors brusquement et la carte qu'elle étudiait vole à terre.

Mélissa
Qu'est-ce ?
Ganabenna
En quoi ça te regarde, c'est moi qui l'ai trouvée.

Mélissa ramasse une carte, couverte d'écritures orques. De surprise, elle la lâche et Ganabenna s'empresse de s'en emparer. Suffoquée de colère, son teint rougeaud visible même sous sa capuche, Mélissa réplique :

Mélissa
Qu'est ce que c'est que ces conneries ? Depuis quand tu pactises avec les orcs ?
Ganabenna (suffoquée)
Moi ???? Pactiser avec ces tas de ... de ... de ....
Comment peux-tu imaginer une chose pareille ? Et d'abord qui te dit que c'est de l'orc ? Tu peux lire cela, toi ?
Mélissa
Non, bien sûr. Jamais je ne prendrais le temps d'apprendre un langage si révoltant. De toute façon, les orcs sont en voie d'extinction... Ou le seront bientôt...

A ces mots, un sourire carnassier monte aux lèvres de Ganabenna... Elle se relève, frottant sa cicatrice distraitement... Elle montre le coin de la carte, où s'étend un diagramme étrange...

Ganabenna
Regarde ça... On dirait des étoiles... J'ai regardé hier soir. A part celle-ci (elle désigne une des marques) elles sont toutes en position. Ca doit vouloir dire quelque chose...
Mélissa
Oui, en effet. C'est quoi ? Un rendez-vous ? Il faut l'empêcher à tout prix. Il y aura peut-être même des orcs à abattre...
Ganabenna
Je l'ai prise sur le corps du chef orc, dans la mine des gobelins. Il faut qu'on y retourne !

C'est ainsi que nos héros, sans avoir été payés, s'en sont retournés à caverne où ils venaient de massacrer sans vergogne gobelins et orcs...

Après un long trajet, précédé d'une seule nuit de repos à l'auberge de la ville, le petit groupe arrive à la petite bourgade de Ranaderyn, où les habitants terminent de nettoyer les dégats causés par le dernier raid des gobelins. Suivant la piste des dommages causé par cette troupe, c'est sans difficultés que nos amis sont capables de retrouver la caverne, même si celle-ci ne figure sur aucune carte.

Entrant précautionneusement, à la recherche de toute embuscade, le petit groupe entreprend d'explorer la caverne une nouvelle fois, cherchant un détail qui leur aurait échappé lors de leur première visite. Cependant, ce grand luxe de précautions était inutile, puisque la grotte était entièrement vide... à l'exception d'une petite gobeline, toute maigrichonne, qui transportait un rocher à grand peine. Entreappercevant ce groupe d'humains en armes, porteurs de méchantes flames qui blessent, cette misérable créature laissa échapper son rocher et pris ses jambes à son cou sans demander son reste.

Suivant leur instinct infaillible, les héros ont donc entrepris de comprendre la signification de ce comportement. Pourquoi prendre des pierres de l'un des couloirs pour les stocker dans une autre ??? C'est en arrivant sur les lieux de l'excavation que la lumière fut. Là, à travers un mur de pierres inébranlable, un ridicule trou de 15 centimètres semble donner accès à une autre cavité, au-delà de la caverne des gobelins.

C'est ainsi que nos amis se sont retrouvé retrogradé du rang de héros pourfendeurs de monstres au rang de gobelins déplaçant des cailloux... Cependant, après quelques heures d'efforts, ils ont finalement réussi à dégager un passage suffisament vaste pour permettre à un humain de passer. Quelle surprise !

A la lueur de leurs torches improvisées, les héros (qui ont retrouvé leur rang entre-temps) distinguent une caverne... non... pas une caverne... un large couloir dallé et doté de murs de briques aussi blanches que la lune. S'aventurant hardiment dans cette abhération, Ganabenna déclencha le premier piège d'une longue liste... A peine eut-elle posé le pied sur les dalles qu'une lumière aveuglante remplit le couloir... réduisant leur glorieuses torches au rang de vulgaires allumettes.

Une fois la lumière dissipée, la chaleur soudaine et intense évacuée, nos amis sont finalement capables de revenir à une vision presque normale, et de regarder ce qu'il est advenu de leure téméraire amie... Cette dernière a été projetée plusieurs mètres en arrière, ses beaux vêtements déchirés et brûlés par endroit, révèlant sa peau tendre en de nombreuses places.

Cependant, après un examen rapide, Mélissa décréta qu'elle n'avait rien de grave, mais qu'elle risquait de ne pas se réveiller avant de nombreuses heures. C'est donc d'un commun accord qu'ils décidèrent de tirer le corps inerte de Ganabenna à l'abris des regards, et de continuer seuls à explorer cette intrigante structure.

Chassant la poussière épaisse qui recouvrait le sol, les héros découvrent alors un vulgaire symbole orc, gravé à même la pierre sur presque deux centimètres de profondeur. Clairement magique, l'origine de ce symbole de garde reste difficile à déterminer. Usant d'astuce, nos amis contournent donc ce symbole, se faufilant au ras des murs plutôt que d'affronter une telle magie.

Progressant rapidement, Morane fut le suivant à entreprendre une erreur mortelle. Marchant bien au centre du couloir, son étoile du matin à la main et sur ses gardes, il fut le premier à entendre le clic caractéristique du piège qu'il venait de déclencher : L'une des dalles dissimulait une pédale, dont l'action entraîne l'envoi d'une flèche. Néanmoins, doté de reflexes surhumains, le chanceux put esquiver ce projectile en se projetant en arrière, renversant la pauvre Mélissa qui n'avait rien demandé.

A la suite de cet épisode malheureux, Mélissa a décidé de prendre la tête, analysant précisément la carte 'empruntée' à Ganabenna (qui n'en a pas besoin pour se reposer) et sur laquelle les pièges semblent être indiqués en langue Orque. C'est donc pleine de confiance qu'elle les as jeté directement dans les pattes d'un animal étrange, mélange d'un être humanoïde et d'une araignée, recouverte d'une carapace en chitine Orange. A la vue de ces deux envahisseurs, cette créature pousse un cri strident, lâche brutalement la pierre qu'elle transportait et se rue brutalement vers les héros. Le temps que Morane s'interpose, la créature avait disparu dans un boyau latéral.

Sans chercher plus à comprendre, et tout en restant sur leurs gardes, nos amis explorent la gallerie d'où venait cette assourdissant animal, et découvre un tas de pierres noirâtres telle que celle transportée par la créature, tas qui, si l'on se réfère à la taille de la pièce, semble avoir été bien plus gros auparavent.

Dans la salle adjacente se situe une étrange machine de métal dans laquelle brûle un feu. Au sein de ce feu se situent plusieurs blocs rougeoyants. Au sommet de la machine, un tube métallique s'enfonce dans le plafond.

Lassé par cet examen inutile, Mélissa et Morane reprennent le couloir en sens inverse, espérant trouver quelque chose de plus intéressant. Efficacement guidés par Mélissa, nos amis évitent un piège mortel: une dalle branlante qui recouvrait une profonde fosse tapissée de pieux tranchants.

Quelques mètres plus loin, ils libèrent un horrible troll des cavernes qui se trouvait enfermé dans une cage; le sol de sa prison étant jonché d'ossements de provenance inconnue, nul n'avait remarqué la pédale à l'entrée. Toujours la première, Mélissa s'est donc appuyée dessus de bon coeur, retirant par là même la poutre qui maintenait la cage fermée. Le troll s'est alors jeté sur nos amis sans se poser de question, d'un geste aussi lourdeau que disgracieux.

Pris de panique, les deux héros pas si héroïques que cela ont décidé qu'un troll était toujours un troll de trop pour un week-end tranquille. C'est donc sans vergogne qu'ils ont fui, préférant la sécurité à la témérité.

Arrivant finalement à un gouffre sans fond, c'est d'un pas léger que Mélissa franchit la petite corniche qui le borde, pendant que lourdement chargé, Morane s'engagea sur cet obstacle en rampant à même le sol... Avant que ce dernier ne soit arrivé au bout, le troll débouchait dans la caverne où ils étaient. Très amusé de voir un humain ramper, le troll s'assit lourdement, attendant leur retour en riant bruyament.

Bien décidés à trouver un autre chemin, Morane et Mélissa s'engagent dans un nouveau couloir, et aboutissent dans une vaste salle sans poussière. Dans cette pièce, éclairée d'une lueur surnaturelle par 15 tubes translucides contenant une substance verdâtre, légèrement phosphorescente. Au dessus de chaque tube, un manchon métallique souffle une légère fumée blanche. A côté de chacun d'entre eux se situe un présentoire avec ce qui ressemble à une grande épée... bien trop grande pour un être humain standard.

Le premier tube, le plus proche de nos amis, est l'exception qui confirme la règle. Non seulement il est vide, mais aucune épée ne l'accompagne. Une portion de la paroi du tube s'avance, créant une ouverture rectangulaire dans ce cylindre sans faille. Un grognement attire l'attention des héros vers le côté de la salle. Là, un monstre hideux se tient. Bien trop impressionnant pour être grotesque, cette créature de 2m70 à la peau verte et écailleuse manipule d'une seule main ce qui semble être l'arme manquante...

D'un coup d'oeil rapide, il jauge la carrure des héros, et d'un prompt bond se déplace vers l'un des autres tubes. En trois coups rapide, il fracture le crystal de ce dernier qui se met aussitôt à fuir. Une odeur nauséabonde remplit rapidement la salle. A l'intérieur, une autre créature ouvre les yeux, alors que le liquide qui l'entoure se répend sur le sol. De sa main gauche, fine et sans griffe, il saisit l'arme la plus proche et la projette avec aisance dans son autre main... bien plus musclée, et couverte de la même armure verte et écailleuse que le reste de son corps. D'un pas rapide, il rejoint son collègue qui se pose là, dans la posture inimitable d'un redoutable combattant.

Sans attendre que ce nouvel opposant ne se prépare, Mélissa ouvre la donne d'un formidable éclair, éclair qui foudroie ce deuxième monstre avant qu'il ne réalise qu'il était vivant... Jugeant de la force de cette frêle demoiselle, son compagnon d'infortune se rue sur Mélissa, espérant lui faire payer chèrement cette mort peu chevalresque. C'était cependant sans compter l'à-propos de Morane qui, malgré ses blessures déjà nombreuses, l'intercepte d'un coup de son étoile du matin. Par malchance, l'arme rebondit sur l'armure du monstre sans faire beaucoup de dégats.

La suite de cette épique bataille est assez confuse, car les trois opposants sont très proches les uns des autres, se battant sauvagement au milieu d'imposants cylindres forts mal placés... La mélée dura une interminable période, où de nombreux coups et sorts plus ou moins bien ajustés furent échangés. Finalement, la vaillante créature s'effondre, terrassée par les assauts sans cesse renouvelés de nos deux amis.

Reprenant à grand peine leur souffle, ceux-ci constatent leurs blessures... La robe de Mélissa est déchirée en de nombreuses places, révélant d'horribles ecchymoses. Morane a été durement touché à plusieurs reprises, et il se vide littéralement de son sang. Mélissa plonge donc une nouvelle fois dans ses dernières réserves afin de sauver la vie de son ami. Après ces quelques soins rapides, les deux compagnons s'effondrent au sol et goûtent de quelques heures d'un sommeil réparateur chèrement gagné.




Page Créée par Laurent JEANPIERRE.
Dernière modification : mardi 17 août 2004